L’autre jour j’ai lu l’histoire de Jacob qui luttait avec l’ange (ou Dieu, en Genèse 32).

Elle peut paraitre un peu spéciale, un peu bizarre – mas moi en tout cas, je l’aime bien.

Quelque part, c’est pour moi une image de la vie avec Dieu, de la vie de foi, et de la vie de prière.

Jacob lutte avec Dieu. En fait, après de nombreuses années, il se prépare de rencontrer de nouveau Ésaü, son frère, à qui il avait -on peut bien le dire comme ça- joué un sale tour il y a longtemps. Maintenant il allait rencontrer son frère.

C’est normal que la nuit avant, il ne dormait pas (qui pourrait dormir dans de telles circonstances ?) et se leva.

Et tout d’un coup, un homme se mit à lutter avec lui jusqu’à l’aurore ! Mais cet homme ne pouvait pas l’emporter sur Jacob et le frappa, et demanda à Jacob de le laisser partir. Mais Jacob ne veut pas se laisser faire ainsi. Il ne veut pas laisser partir l’autre sans avoir eu une bénédiction.

Et l’autre, qui est Dieu, change le nom de Jacob, c’est-à-dire « Il rit » en Israël, ce qui veut dire (en fait le nom est difficilement traduisible) « Dieu lutte pour nous » ou « Que Dieu lutte pour nous », mais aussi « Dieu est supérieur ».

Et Dieu le bénit.

Quelle nuit !

Comme il a eu une bénédiction avant en mentant à propos de son nom (la bénédiction de son père, qu’il a volé à son frère), maintenant qu’il a répondu par la vérité, avec son vrai nom et identité – maintenant il est prêt à devenir Israël, le père de tout un peuple.

La traduction du nom Yis’raël dépend on fait de quelle racine on le dérive et comment on le découpe. On peut donc aussi le traduire comme « Celui qui lutte avec Dieu ».

Et c’est là, il me semble, où ça rejoint notre vie quotidienne et notre vie spirituelle.

Car nous luttons, parfois des petites luttes, parfois des grandes.

Nous luttons pour comprendre ce que Dieu veut faire avec nos vies, quel est sa volonté ; nous parfois nous luttons avec lui quand nous ne comprenons pas le pourquoi et comment, nous luttons aussi pour comprendre toujours plus son être, sa nature et son amour si grand ; et certains jours nous peinons de vivre à la hauteur de sa compassion et des standards de justice qu’il a mis en place.

Et dans notre lutte, Dieu nous rejoint.

Nous pouvons, nous osons lutter avec lui.

Nous pouvons lui dire que nous n’allons pas lui lâcher d’une semelle à moins qu’il ne nous bénisse ou réponde. Comme la veuve dans la parabole de Jésus qui demandait justice auprès du juge et qui ne le lâchait pas avant d’avoir obtenu gain de cause.

Et il va répondre.

Nous ne sortons pas toujours indemne de toutes ces luttes. Elles nous affectent, parfois sur tous les plans, mais elles nous transforment. Les rencontres avec Dieu nous transforment, transforment notre être-même.

Face aux conflits ou aux difficultés, nous pouvons courir dans toutes les directions, ou nous arrêter pour prier.

Toute la nuit Jacob a poursuivi sa lutte, avec persévérance, dans l’espoir d’être béni. Et Dieu nous encourage à être persévérant. C’est lui qui nous rejoint au milieu de ces luttes, qui lutte même avec nous, pour nous aider à avancer sur notre chemin.

Kommentar verfassen

Trage deine Daten unten ein oder klicke ein Icon um dich einzuloggen:

WordPress.com-Logo

Du kommentierst mit deinem WordPress.com-Konto. Abmelden /  Ändern )

Facebook-Foto

Du kommentierst mit deinem Facebook-Konto. Abmelden /  Ändern )

Verbinde mit %s

%d Bloggern gefällt das: